Déambulation

Daniel Valin

Je déambule seul
je vis je bouge
mon corps existe de nouveau
lieu de mes espaces personnels
fait de viscères et autres glandes molles
squelette articulé
muscles moteurs affaiblis par la maladie

Si cette jambe gauche pouvait ne pas faucher

Un kiné est là avec un fauteuil
je deviens fou de moi
je m’assieds
je m’effondre lourdement

La porte du bâtiment sera franchie un jour
c’est le but du jeu rééducatif
mort de fatigue je ne bouge plus

Rêver de grandes randonnées
ce sera pour plus tard

Revenu à la vie normale
je pourrai parcourir le trottoir d’une rue
ou le chemin vicinal de mon village

Comments

[Nadine P.]

J'ai trouvé dans les vers d'Andrée Chedid, poème posté le lendemain de votre billet, de quoi faire lien avec vos mots :



Mes univers se rassemblent

Réparé reconstruit

Je me replante.