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Grains de sel
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Blog créé par l'Association pour l'autobiographie (APA) pour accueillir les contributions au jour le jour de vos vécus, de vos expériences et de vos découvertes culturelles.
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1 novembre 2024

Drames en tous genres

Anne-Claire Lomellini-Dereclenne

 

Je viens de terminer le livre Jacaranda de Gaël Faye. Je ne connaissais rien du Rwanda, enfin si peu. Et je ne connais toujours pas grand-chose de ce pays. J’avais lu une chronique sur ce livre qui m’avait intéressée et puis j’ai trouvé que la couverture violette était belle. Elle représente un arbre, le jacaranda aux feuilles mauves, qui orne majestueusement le jardin de Stella, l’un des personnages importants du roman de Gaël Faye. Alors j’ai acheté le livre. Il commence doucement, en France, à Versailles, alors que Milan, dont on va suivre vingt-cinq années de vie n’a que douze ans. Cet été-là, il découvrira pour la première fois le pays de sa mère qui deviendra le sien, le Rwanda. Il remontera alors le fil de son histoire et de l’Histoire, ira à la rencontre des membres de sa famille et apprendra finalement les divisions, les atrocités, les drames familiaux dans un pays meurtri et marqué à jamais.

En passant devant le mémorial de la Shoah, l’autre jour, je m’aperçois qu’il y a une exposition temporaire à l’extérieur, sur le Rwanda. Et que la librairie du mémorial consacre toute une vitrine aux évènements qui ont eu lieu entre avril et juillet 1994, le génocide des Tutsis qui a fait un million de morts en trois mois. Je prends connaissance des autres ouvrages de Gaël Faye, un premier livre Petit pays et une bande dessinée sur ces massacres. Il faudra que je les emprunte à la bibliothèque. Je suis étonnée de ne pas avoir plus prêté attention à ces évènements majeurs en 1994, mais je n’avais alors que 17 ans et en cette année de 1re, je pense que je n’avais pas suffisamment de maturité pour m’intéresser à un pays que je ne savais même pas positionner sur une carte. Et pourtant, il me semble me souvenir d’images terribles à la télévision.

Je regrette mon manque d’empathie de l’époque et, quand je lis l’ouvrage de Gaël Faye, je me rends compte que cette terrible période n’est pas si lointaine.

En parallèle, je garde en mémoire les photos du journaliste REZA que j’ai pu découvrir récemment à l’exposition « La nature de l’homme » qui se tient à l’académie du climat dans le 4e arrondissement de Paris et qui font écho aux images télévisées du drame qui s’est déroulé à Valence, en Espagne, ces derniers jours. Malheureusement, face aux réalités du changement climatique, il semblerait que les tensions subséquentes aux diverses catastrophes n’entraînent pas forcément la prise de conscience que l’on pourrait attendre de plus hauts dirigeants, à l’instar de ce qui nous est donné à voir de la campagne pour la présidentielle américaine. Même Kamala Harris semble avoir relégué l’urgence climatique au second plan, comme s’il s’agissait d’une problématique de moindre importance, malgré les dégâts qu’a pu subir la Floride suite aux ouragans Hélène et Milton ces dernières semaines. Une catastrophe chasse l’autre, les médias font leur travail, mais les dirigeants semblent toujours plus enclins à vouloir garder leur pré carré voir à étendre leur empire de pacotille plutôt qu’à comprendre que l’enjeu crucial n’est plus la répartition des terres, mais le sauvetage de ce qui peut encore être sauvé. Arrêtons d’afficher des vœux pieux, d’organiser des COP de papier pour ne tenir aucune promesse et retomber dans des guerres de cour de récré pour alimenter les besoins d’egos surdimensionnés.

Je commence maintenant la lecture de Patriote, le livre de mémoires posthume d’Alexeï Navalny dont le premier chapitre décrit l’empoisonnement raté du principal adversaire de V. Poutine dans un avion, en 2014. Celui-ci finira par mourir début 2024, dans une prison sibérienne, sans doute à la suite d’un empoisonnement réussi cette fois-ci. J’ai hâte de poursuivre cette lecture même si je sais qu’elle va sans aucun doute me révolter contre un système dictatorial qui devrait être aboli. Cela me rend amère et m’attriste. Ce qui me réconforte un peu, c’est que j’ai acheté le dernier exemplaire qui était disponible dans les rayons du BHV, ce qui montre peut-être que les gens se montrent solidaires comme ils peuvent de ce qui a pu arriver à cet homme si courageux.

 

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Commentaires
P
Oui oui, "Petit Pays" est un grand livre, aussi. Très émouvant. Bonne découverte...
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