Journal des jeûnes de 2012 à 2015 – Chapitre 1
Christina et Jean-Paul Schwab
Note liminaire
Jean-Paul (JP) perçoit une rente d’invalidité pour de graves problèmes de dos, depuis 1995. À cette époque, il a 36 ans, sa femme, déjà maman d’une petite fille, donnera le jour quelques mois plus tard, à leur petit garçon. Toute la famille migrera à la montagne (un lieu sans tentations citadines onéreuses) de 1995 à 2001, puis dans un gros bourg (pour la scolarisation des enfants) de 2001 à ce jour. À coup de médicaments très puissants, de séances de physiothérapie, de chiropractie, d’acupuncture, JP a réussi à tenir le coup et pu ainsi assumer l’éducation des enfants, y compris l’école à la maison — racontée dans un autre journal — pour notre fils, entre 2007 et 2012. Sitôt ce dernier parti en apprentissage (et logeant désormais en ville), JP a décidé de se sevrer petit à petit de toute cette « chimie » imposée et nous avons cherché comment le faire au mieux. Nous avons visionné ce documentaire : Le jeûne une nouvelle thérapie qui nous a bien « parlé » et avons décidé d’essayer. Les pages qui suivent racontent notre expérience. Ce journal comportant environ 24 pages A4, je me propose de les poster par chapitres, du premier au septième jeûne (2012 à 2015), en évitant d’excéder deux pages (un recto verso) afin de ne pas lasser le lecteur.
1er Jeûne — Chapitre 1
Dimanche 29 juillet 2012
JP — Nous sommes en couple, à la maison, sur le point de faire notre dernier palier de sobriété alimentaire avant le jeûne. Un bol de céréales, peut-être un peu de bouillon de légumes pour le goût salé et… en route pour quelques jours à l’eau et sans pain sec. Notre premier objectif est d’atteindre et dépasser le stade de l’acidose. C’est le moment où le corps va chercher dans les réserves de graisse pour se nourrir, les transformant en différents… stéroles (cholé…, etc.). C’est d’ailleurs pourquoi mon médecin m’a conseillé de suspendre la prise de statines censées empêcher mon foie d’en fabriquer à tire-larigot ! L’acidose… odeur et goût de l’acétone… Ce sera le dernier moment désagréable avant les plaisirs du jeûne. Vivement mardi ou mercredi !
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Ch. — J’ai faim ! Ceci dit, je suis prête. Le congélateur est vide (à nettoyer !), le frigo presque vide et tout ce qui représente un danger potentiel d’ingurgitation intempestive est éloigné ou purement et simplement éliminé. C’est notre amie renarde qui sera contente en passant sous nos fenêtres côté jardin ! Je sens mes zygomatiques qui commencent à se tendre, mais je n’en suis pas encore tout à fait au stade de l’obsession. J’attends mes premières crampes et je (me) récite en boucle le mantra Ho-Ôponopono que je viens d’apprendre : « Je suis désolée, je te demande pardon, je te remercie, je t’aime ». Je nous souhaite bon courage !
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JP — En dégustant un excellent bouillon de légumes savoureux, mais très peu salé, je me suis pris à trouver délicieuse l’idée d’y ajouter — après le jeûne — quelques lichettes de pain rassis et de fromage de Gruyère.
Ch. — C’est incroyable comme déjà, au terme du premier jour, les perceptions s’affinent, mon nez perçoit mieux les odeurs. Mon estomac a bien rouspété un peu tout à l’heure pour la forme, mais la crise a passé. Présentement, je me sens tout à fait bien. J’ai hâte d’aller dormir et de passer à demain. Qui dort dîne… ce dicton n’a jamais été autant d’actualité.
À suivre…