🎞️ Un film magnifique, grand écran et petite lucarne
Bernard M.
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J’ai revu dimanche Thelma et Louise. Le ciné-club de ma petite ville le programmait ce jour-là, dans le cadre de la Journée des femmes. Assez bizarrement il se trouvait programmé exactement au même moment sur Arte. On a un peu hésité à se caler dans notre canapé plutôt que d’affronter le mauvais temps dehors. Heureusement on s’est secoué. C’était d’abord presque par réflexe militant pour soutenir ce ciné-club. Mais il n’y a pas de doute, c’est aussi un grand plaisir, car c’est autre chose de voir le film dans une belle salle avec un bel écran, au milieu du public qui, finalement était assez nombreux malgré mes craintes liées à cette concurrence télé. Agréable aussi de profiter du petit moment convivial et des échanges avec d’autres spectateurs, qu’offre le ciné-club à l’issue de la représentation autour de bouteilles de cidre, de jus de fruits et de gâteaux maison.
J’avais vu ce film à sa sortie et l’avais beaucoup apprécié. Mais je ne pense pas que j’avais mesuré à l’époque, sa puissance, la profondeur de son féminisme, la nouveauté et la radicalité de son propos, des réparties qui font mouche et sont parfois extrêmement drôles (l’inversion totale du pouvoir lorsqu’un flic les arrête pour excès de vitesse est un moment d’anthologie et qui fait beaucoup rire). Les deux actrices portent complètement le film, elles sont formidables, elles se transforment, y compris physiquement au cours de leur cavale (cheveux peignés, voire sertis d’un foulard au début, cheveux virevoltant au vent ensuite). Le jeune Brad Pitt est aussi très bien en bel objet sexuel et c’est plaisant de voir le beau mec déshabillé par un « female gaze ». Le scénario est parfait, la mise en scène complètement maîtrisée, ça file sur un tempo rapide, pas de baisse de régime, pas une once de gras. À cela s’ajoute évidemment la caractéristique de tout bon road movie américain, les époustouflants paysages dans laquelle file la Thunderbird décapotable. Diable oui, quel gâchis ç’aurait été de se contenter de la télévision pour revoir ce merveilleux film.
En revanche il était intéressant de voir après à la télévision le documentaire sur le film racontant les conditions du tournage, pointant le rôle déterminant de la scénariste Callie Khouri (cela contribue à en faire un film de femme même si c’est un homme, Ridley Scott, qui réalise), évoquant la réception du film qui fut un très grand succès, en faisant un véritable fait de société.
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Wikipédia | Thelma et Louise