Je vous raconte ma journée ?
Elizabeth LC.
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Le 9 octobre a été pour moi une journée un peu spéciale. Je passe sur la matinée, sans intérêt. L’histoire commence à 14 h 48, quand j’arrive au coin de l’église St-Etienne du Mont et de la place du Panthéon. J’allais à la bibliothèque Sainte-Geneviève pour des recherches d’ordre personnel (je veux dire par là « non APA »). Je trouve l’accès à la place bloqué par de nombreux CRS : bien sûr, c’était le moment du transfert des cendres de Robert Badinter au Panthéon ! Je le savais pourtant ! J’ai le plus grand respect pour Badinter, et la plus grande admiration, mais néanmoins (c’est humain…) ce qui m’a saisie à ce moment-là, c’est l’agacement : journée de travail perdue, et, de plus, je ne pouvais pas rentrer chez moi, ayant réservé une place pour, le même soir, la rencontre avec Emmanuel Carrère (c’est l’Emmanuel que je préfère) au Palais de la Porte Dorée organisée par Télérama.
J’ai d’abord appelé la bibliothèque pour vérifier qu’elle était fermée et qu’on ne pouvait pas y accéder par une autre voie. En effet. Ensuite j’ai réfléchi à quoi faire de ces heures qui s’étendaient devant moi. Pas envie d’aller au cinéma. Trop fatiguée pour piétiner dans une expo.
Finalement, j’ai décidé d’aller à la BPI dans son nouvel emplacement, avenue des Terroirs de France, près de Bercy. Galères de transport : ce n’est pas loin, mais c’est compliqué.
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J’ai tout de même fait quelques heures de travail productif à la BPI, puis je me suis transportée à la porte Dorée : rebelote (galères de transport : ce n’est pas loin, mais c’est compliqué). Après m’être légèrement restaurée, je suis entrée au Palais, où m’attendait une belle soirée. Emmanuel Carrère a été ponctuel (lol), amusant, émouvant, surprenant parfois. Sans décortiquer les choses trop en détail, il a bien exposé la conception et la construction de son dernier livre, Kolkhoze, qui semble parti pour faire une belle carrière (on en reparlera). Et Nathalie Crom posait les bonnes questions. J’ai pris des notes malgré l’obscurité (dures à relire !). J’ai eu la chance d’avoir une voisine fort sympathique avec qui j’ai échangé sur notre auteur.
Pour finir, épuisée, j’ai pris un Uber pour rentrer, et, là aussi, coup de chance, je suis tombée sur un chauffeur absolument adorable. Il m’a raconté sa vie (ce genre de chose peut-être assommant, ou bien délicieux, là ce fut délicieux), je lui en ai dit fort peu de la mienne, et, en un rien de temps j’étais rendue à ma (pas si lointaine) banlieue – contente de ma journée, somme toute.
Mais pourquoi je vous raconte tout ça ?
Note : Il m'a été indiqué que ce ne sont pas les cendres de Robert Badinter qui sont au Panthéon et que son corps est resté à Bagneux ; il a été inhumé dans le carré juif de ce cimetière et selon la tradition juive qui proscrit la crémation. Ce sont donc 5 objets symboliques qui le représentent qui ont été déposés dans le cercueil au Panthéon Robert Badinter au Panthéon : ces objets qui seront déposés dans son tombeau.