L'éphémère, Maître Badinter et moi
Anne-Marie Didier Kleine
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Ce matin un insecte que je nomme éphémère est dans ma douche. Je crains de le noyer. J’essaie d’éloigner son corps gracile aux longues ailes transparentes et aux pattes fines du trajet de l’eau et j’arrive, sans dommage pour lui, à le mener au sec à l’entrée de la douche. En me savonnant, je regarde le « sauvé des eaux » et, curieusement, je ne me sens pas seule, une créature vivante est auprès de moi. À la radio, on parle de l’entrée de Robert Badinter au Panthéon. Lui a compris et fait comprendre que toute vie est à préserver, que nul ne peut prétendre autrement et disposer de la vie, de toute vie, celle du fragile insecte, de la diariste vieillissante, du prestigieux avocat et de tous. Et « La justice française ne sera pas une justice qui tue ».
Fin d’après-midi à suivre la belle cérémonie au Panthéon, le beau discours du président « Il y a des voix qu’on entend toujours » et à entendre chanter Lascia ch’io Pianga.
Internet
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Wikipédia | Lascia ch’io Pianga
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YouTube | HAENDEL : Lascia ch'io pianga, par Patricia Petibon