Un juste ! Injuste…
Nadpic
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Je me suis rendue à la cérémonie qu’organisait la ville de Dijon pour honorer Robert Badinter.
Jour de sa panthéonisation, une plaque a été inaugurée devant le palais de justice où il a plaidé en 1979 contre la peine de mort pour son dernier client concerné.
Il a enseigné le droit à l’université de Dijon et a inauguré en 1982 la nouvelle École Nationale des Greffes.
Je tentais d’éloigner de mes pensées au milieu de ces informations, les nouvelles du jour, les tags retrouvés sur sa tombe, ignominie de propos regroupés, montrant une fois de plus le chemin immense à parcourir et donnant à voir les ordures de moins en moins dans l’ombre qui agissent de la sorte ou qui parlent, clament de plus en plus librement leurs pensées sombres.
Après avoir dévoilé la plaque, Madame la Maire nous a entraîné(e)s dans la salle des États, superbe lieu de la mairie afin de poursuivre l’hommage.
Son texte était très beau et… bien lu !
Ont suivi des chants, des morceaux de musique et des prises de paroles de très jeunes gens ô combien concernés !
Puis des avocats, des représentants d’associations ont également lu des témoignages jusqu’à l’ultime partage entre un très vieux monsieur et un enfant de neuf ans, membre du conseil municipal des jeunes.
J’ai parfois eu du mal à retenir mes larmes, l’émotion de nous voir là réunis et savoir que, dehors, rien n’est fini hélas.
Verre de l’amitié et possibilité libre de rester autant que nous le désirions pour regarder la retransmission télévisuelle sur grand écran de l’entrée au Panthéon, quelques échanges bienveillants, quelques sourires partagés, de quoi presque me rassurer.