Au Mucem
Martine B.
Au Mucem, des objets racontent notre histoire du premier confinement.
Une grande opération de collecte participative a permis au Mucem de recevoir 600 dons de particuliers d’objets emblématiques du premier confinement à Marseille. Analysés par le sociologue Simon Le Roullet elle donnera lieu à une étude socioanthropologique de la vie quotidienne que je trouve très intéressante. Une commission de sélection choisira les objets qui pourront entrer dans les collections du Mucem et pourront donner lieu à une exposition.
Cette collection distingue différentes catégories d’objets :
Des objets de soutien comme les banderoles de remerciements à tous ceux qui se trouvaient en première ligne, comme les objets « de 20 h », grelots tambours…
Des objets pour raconter le quotidien qui marquent le passage du temps comme des journaux de bord fabriqués avec des coupures de presse où l’on « parle de soi », des calendriers, nécessités concrètes de se rendre compte du temps qui passe, des témoignages plutôt joyeux souvent créatifs pour mettre cette période de confinement derrière soi avec une forte « dimension d’exutoire ».
Des objets qui illustrent une « redécouverte » de l’environnement proche du domicile : plans cartes autorisations de déplacements, objets de l’extérieur rapportés à l’intérieur.
Des objets comme les colis alimentaires permettront d’approfondir la collecte faire que les populations précaires prennent part au récit collectif.
Tous ces objets évoquent une expérience collective qui dit beaucoup de ce qu’on a tous vécu, compris ou pas compris de cette période. Comme les récits autobiographiques que l’APA archive, ces productions donnent la parole aux « gens ordinaires » et de la vie à la « petite histoire » du quotidien dans la grande histoire de cette pandémie mondiale.
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