Chronique berrichonne : de la promenade
Pierre Kobel
On imagine mal cette nature quand on est pris dans l’engrenage de la vie citadine, dans la gangue de béton et de bitume qui abolit la vie forestière, qui éteint le chant des oiseaux pour donner toute la place au mécanique et à l’automobile.
Cette même automobile qui peut nous conduire en quelques heures dans cxes lieux souverains où toute la place est pour la flore et la faune. Nous nous sommes écartés du pays de la Vallée Noire de George Sand et nous passons aujourd’hui quelques heures de pleine nature dans la Brenne, le pays des mille étangs. Nous cheminons sur des sentiers où vient affleurer l’eau, nous sommes accompagnés par les oiseaux. Bonheur de retrouver ces trilles, ces gazouillis, ces pépiements que la ville a réduit au silence. Autre cri que celui des grenouilles qui, par moments, délivrent un barouf d’enfer !
Il y a quelque chose d’intemporel à cette perte de repères, à cette lenteur qui allège l’espace et donne à l’existence la saveur d’un jour éternel.
Sans rien perdre du fil de ma plume, je laisse partir mon regard sur la surface de l’étang de la Mer Rouge, non loin du chêne où Serge Moati tourna autrefois des scènes de sa Croisade des enfants. Des cygnes passent, silencieux, des arbres inclinent leur chevelure, l’eau bruisse d’un vent chaud et léger qui porte les odeurs des herbes et des fleurs.
Bientôt le retour à... la civilisation ?
Internet
- Wikipédia | Parc naturel régional de la Brenne
-
Wikipédia | La Croisade des enfants
