Annie Ernaux et Répliques
Madeleine R.
Samedi 26 novembre au matin, France Culture, 10 h, Répliques, la ritournelle et la voix de Finkielkraut… Le sujet : Annie Ernaux. Les intervenants : Pierre Assouline et Raphaëlle Leyris. Cela m’intéresse, j’écoute. Mal m’en a pris, car ce fut une tentative éhontée de démolissage en règle. Tout y est passé : réduction de ses livres aux rapports sociaux de domination, une analyse réductionniste de la société. Des engagements à gauche, scandaleux pour Finkielkraut qui s’est permis de la taxer d’antisémite (parce qu’elle a dénoncé les discriminations et violences subies par les Palestiniens) et même de raciste. Le pire étant que Assouline a suggéré que cela lui venait tout droit des propos des classes populaires dans le café de ses parents à Yvetot dont elle avait été imprégnée !
Elle a été accusée de soutenir inconditionnellement l’islam (à cause de sa position par rapport au port du voile). Ensuite, il a été question d’une histoire remontant à 2012 (pétition contre Richard Millet) qui est venue alimenter un peu plus la haine de ces deux « dandys mâles » comme l’écrit Tiphaine Samoyaut, citée dans l’excellente analyse de cette émission par Gisèle Sapiro, le 30 novembre, dans En attendant Nadeau, Annie Ernaux, un engagement qui dérange,auquel je renvoie. C’est remarquable et bien plus informé et nourri que ce que je pourrais proposer. En espérant que cela intéressera des lecteurs de ce blog à la veille du discours, forcément engagé, de la prix Nobel, à Stockholm, le 10 décembre prochain.
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En attendant Nadeau | Annie Ernaux, un engagement qui dérange