En marge des séries
Elizabeth L.C.
Je regarde souvent des séries, policières la plupart du temps. Ces dernières années, avec les fonctions de replay et de VOD des chaînes télé, on accède à une grande variété de séries policières, notamment d’origine scandinave, qui présentent un bon niveau de qualité. Mais je me suis aperçue de quelque chose dans ma pratique.
Quelle que soit l’inventivité déployée par les scénaristes, l’éventail des situations évoquées dans ces fictions est limité ; il est connu, il est codifié. Dans ces conditions, le plaisir pris à regarder des séries va dépendre largement d’autres paramètres : le style de narration, l’interprétation, la connexion à un environnement connu ou non, l’humour, l’esthétique des prises de vues…
Et c’est là que je me rends compte que fréquemment, mon intérêt s’égare pour se fixer sur ces brèves séquences intermédiaires où il ne se passe rien, qui sont là simplement pour marquer le rythme et pour nous indiquer où va se passer la scène suivante : le quai d’un port, une allée en forêt, une rue de grande ville déserte dans la nuit. Pour peu que ce soit bien filmé, j’éprouve un plaisir particulier à regarder ces paysages vides, ces instants suspendus.

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