Routine parisienne
Bernard M.
Notre petite routine estivale parisienne se poursuit. Visites quasi quotidiennes à mon père à l’EPHAD où il est hébergé. Prise en charge partielle de nos petits-enfants pendant que leurs parents travaillent. En mêlant en partie les deux, ainsi aujourd'hui en fin de matinée, vais-je aller à l’EPHAD avec ma petite fille, sa présence joyeuse dans l’établissement fait toujours plaisir. A l’heure du déjeuner elle se balade entre les tables du restaurant et fait sa star au milieu des fauteuils roulants pour le plus grand plaisir des résidents. (Le garçon, lui, est beaucoup plus réticent à venir, il supporte mal de voir toutes ces personnes très dégradées et on ne l’oblige pas à aller voir son arrière-grand-père). L’ennui est que le « voyage » est assez long, une heure et demie de métro si on compte l’aller et le retour, ce qui rend ces visites fastidieuses et chronophages même si on ne reste pas très longtemps sur place.
Changement demain. Les enfants partent en Bretagne, un peu de vacances en bord de mer leur fera le plus grand bien. Nous leur succéderons à la fin du mois mais en attendant on va essayer de profiter un peu de Paris entre deux visites à l’EPHAD.
On en profite aussi pour lire un peu. Pas assez de livres à mon regret. Je me laisse trop facilement absorber par la lecture du journal. Le Monde est moins épais en cette période estivale mais il comporte de consistantes « séries d’été ». Je me suis laissé entraîner à lire une bonne partie d’entre elles, autour de la biographie de certains personnages, entre autres, Depardieu, qui peut-être un magnifique acteur mais se révèle un personnage assez peu ragoutant, Roman Abramovich, un Rastignac russe dans l’ombre d’Elstine puis de Poutine, un vrai personnage de roman, il faudrait un Balzac pour magnifier son histoire, l’extraordinaire saga du Dalaï Lama, et, ces derniers jours, un récit sur le parcours des deux protagonistes du groupe Daft Punk qui jusque-là n’était pour moi qu’un nom d’un groupe musical dont j’ignorais tout. Côté livres je viens d’achever, après avoir traîné trop longtemps dessus, Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud. Je ne sais trop que penser de ce livre que je trouve à la fois bien écrit, très riche, très virtuose mais aussi assez tortueux. J’ai repris L’étranger du coup et il est certain que la lecture de Daoud vaut surtout si on la couple avec celle du livre de Camus par les jeux d’échos et de miroirs entre les deux œuvres. Mais ces lectures trop fractionnées font que je ne suis pas complètement rentré dedans.
Depuis le début de notre séjour on a réussi à se faire tout de même une petite toile, Les filles d’Olfa, un très beau film, dont la thématique devrait plaire aux apaïstes et sur lequel je suis du coup en train de rédiger une note pour notre site et éventuellement pour le prochain numéro de La Faute à Rousseau.
Internet
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Wikipédia | Kamel Daoud
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Allociné | Les filles d’Olfa