Valentina
Alice Bséréni
Valentina est un ange. Elle en avait les ailes, la grâce, la beauté, la bonté, l’élégance et la fragilité. Elle s’est envolée, elle a voulu rejoindre le peuple des oiseaux, mouettes, guillemots, goélands, sternes et rieuses, se mêler à leurs vols, leurs ébats, à leurs jeux, leurs chamailles, leurs chants, leur liberté,
Et rejoindre les eaux par l’air et par la mer, se perdre et se trouver par delà les règles de l’apesanteur, celles de la gravité,
qui obscurcit le monde
et le leste de tant et de trop de détresse,
Voler enfin de ses propres ailes
et retrouver les elles, fille / femme
habitée par la beauté des choses,
épurée, éthérée en quête des choses essentielles
sur la brèche d’un abîme qui abîme et régénère,
qui sauve et qui perd,
Elle a voulu rejoindre le peuple migrateur, elle était l’un des leurs,
Elle en avait la grâce et la légèreté,
L’insouciance et le tourment,
La force et le défi,
L’art et le sourire,
Elle en savait les chants sublimes extraits de son violon,
D’une dextérité qui rime avec perfection, maîtrise,
en quête permanente du mieux, du beau, du vrai,
Elle a voulu rejoindre le peuple des oiseaux,
Celui des ombres, celui des souvenirs, des sourires
Elle laisse en nous les traces de moments sublimes, d’exigence et de foi, de détresse et de joie, de beauté et de simplicité, de générosité immense,
Ce que délivrent l’art et l’artiste en communion avec son instrument,
Avec son violon
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