Plus de sable ! Pas + mais plutôt, plus du tout, ou presque…
CAdeB
Le portique des enfants émerge de moitié et quelque infime morceau de plage apparaît un peu plus haut, seulement à cet endroit-là.
Quatre baigneurs, dont un sur une planche de surf, nous étonnent et nous saisissent.
Il est 22 heures.
Il ne fait pas très chaud, mais c’est supportable.
Les escaliers tombent, abrupts, directement dans la mer qui cogne en rafales incessantes…
La marée est haute, très haute et grande.
L’eau, à chaque vague blanche, asperge, au-delà du haut mur, les passants curieux et ravis de ces douches soudaines, inhabituelles.
Mon pantalon rouge est trempé et… je ris et respire l’air vif au parfum inimitable de la mer. Mes oreilles sont pleines du bruit qu’elle produit en allant, en se retirant, en s’éclatant sur les obstacles qui l’arrêtent, la digue sur laquelle je déambule ou les rochers à proximité.
En bas, j’admire cette étendue d’eau, si proche, si agitée. Un bienfait pour les yeux et l’âme.
Ce spectacle est si différent de celui d’il y a moins d’une semaine lorsqu’un feu d’artifice nous a régalés. La plage alors permettait d’accueillir nombre de spectateurs assis confortablement pour assister à ce festival pyrotechnique de grande beauté au son de comédies musicales : Dansons sous la pluie, West Side Story, les Demoiselles de Rochefort entre autres…
En parlant de spectacle…
Il faut préciser que j’enchaîne, car je sors à peine de l’église Romane de Saint-Lunaire dans laquelle une bonne centaine de personnes, dont moi, est venue écouter 2 harpistes : un homme et une femme. Lui, barbu, jovial, joue sur une harpe au son métallique (les cordes de métal sont telles que celles de l’époque des IVe, Ve ou VIe siècles, temps de l’évangélisation de la région de la Rance) et elle, italienne je crois, plus retenue à l’aspect un peu plus sérieux, joue sur une harpe plus petite aux cordes faites de boyaux. Elle tape doucement sur un tambourin à certains moments choisis. Les sons se mêlent et se complètent et se joignent à leurs voix ensemble, ou non. Lui siffle aussi parfois. Nous voyageons parmi les druides, avec Merlin l’enchanteur et la fée Viviane en Irlande, en Écosse à Brocéliande. Nous voguons dans un monde ancien, imaginaire, si mélodieux. Le charme agit.
Les morceaux musicaux, 13 au total, sont construits à partir du calendrier celte des arbres en Europe… bouleau, aulne, saule, chêne, noisetier, roseau… plus encore. Ils représentent des temps de l’année…
De la poésie, de la douceur, du calme dans ce lieu préservé.
Quelle bouffée d’air spirituel cette fois ! »
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