Août à Paris
Bernard M.
Pas vraiment une carte postale de vacances pour le moment pour moi, celle-ci viendra plus tard et d’ailleurs…
Nous sommes très occupés. Chaque jour l’un ou l’autre d’entre nous ou bien tous les deux, nous allons passer une ou deux heures avec mon père à l’EPHAD où il est hébergé pendant les vacances de L. En outre s’y rendre prend plus de temps que prévu, la ligne 6 étant partiellement fermée et obligeant à un grand détour avec un changement supplémentaire, au lieu de 20/25 minutes, il nous faut trois bons quarts d’heure pour faire le trajet. Il semble s’adapter assez bien à l’EPHAD même s’il a du mal à comprendre ce qu’il fait là. Ce matin il faisait bon et je l’ai conduit sur l’une des terrasses pour y prendre l’air. Il y avait du soleil, un peu de vent dont nous étions protégés par les parois en plexiglas qui ceinturent la terrasse. Difficile de communiquer hélas. Il tente de dire des choses, mais il n’arrive pas à articuler correctement et je ne comprends pas, je lui réponds au jugé, mais sans être sûr d’être sur le même sujet. C’est frustrant et poignant et, paradoxe, le temps passé à ses côtés parait bien long. Il y avait de jolis nuages qui glissaient dans le ciel, je les lui ai fait remarquer et j’ai essayé de faire qu’il les suive, qu’il voyage un peu avec eux…
Nous nous occupons aussi beaucoup de nos petits-enfants, spécialement pendant ces journées de déménagement. La petite famille vient s’installer dans l’appartement mitoyen de notre pied à terre parisien. On les a connus plus sages, ces zouzous ! Ils arrivent à un âge où les petites rivalités s’exacerbent et où ils ont tendance à être comme chien et chat, passant de la grande complicité à des confrontations parfois musclées. La demoiselle est très vive, sacrément entreprenante et le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds par son grand frère ! Ils sont délicieux, mais ce n’est pas une sinécure de s’occuper d’eux. D’autant que le contexte d’un déménagement n’est jamais spécialement apaisant. Les parents sont très occupés, la nouvelle installation est à la fois source d’une certaine inquiétude et d’une joyeuse excitation. Le gros de l’opération en a été effectué hier et c’est maintenant le temps du remontage des meubles et du début de déballage des cartons. Les grands-parents assurent l’intendance, courses et préparations des repas. Mais pour manger à six dans notre tout petit deux-pièces de 35 m2 on se sent un peu à l’étroit…
Nous devons aussi programmer des moments de rangement et de tri dans l’appartement de mon père et surtout et de façon plus urgente, à Saint-Germain, dans celui de ma belle-mère, tris et cartons à faire pour Emmaüs ou la ressourcerie, quelques objets ou livres que nous souhaitons emporter en souvenir, avant le passage des brocanteurs et la vente de l’appartement.
Mais j’ai tout de même acheté l’Officiel des Spectacles et on va essayer de trouver le temps d’aller voir une ou deux belles expos et quelques cinés. Quand même. Sinon Paris ne serait plus Paris !