Argentine
Mireille Podchlebnik
Nul besoin d’aller très loin pour partir en voyage. Et, éviter les éprouvants passages aux frontières avec contrôles de bagages, d’identité et sanitaires que la période de pandémie a démultipliés représente un réel avantage.
Pour cela, il m’a suffi hier de traverser Paris, quitter la banlieue Est en prenant le métro ligne 1 au départ du Château de Vincennes, voir défiler une à une les stations, faire abstraction des conversations environnantes, descendre à la station Argentine et imaginer atterrir de l’autre côté de l’océan.
Je découvrais pour la première fois les murs des quais décorés d’une galerie photographique représentant scènes et paysages argentins les plus caractéristiques du pays.
Les admirer a ravivé la mémoire d’un voyage réalisé en 2010, l’année même de l’automatisation de la ligne 1 et d’une rénovation de cette station.
Lentement, je me suis promenée sur les coteaux de Mendoza le haut lieu du vin argentin, je me suis attardée dans les rues où s’entraînent les danseurs de tango au rythme d’une chanson de Carlos Gardel, à La Boca j’ai regardé des enfants jouer au football sous le regard éternel de leur héros Diego Maradona, l’eau qui dévale des chutes d’Igazu source d’énergie a apaisé la chaleur devenue soudain accablante, j’ai partagé le maté avec un passant imaginaire, mais je n’ai pas eu le temps de savourer la parilla, car j’avais un rendez-vous !
En quittant le quai, je me suis attardée devant la plaque intitulée Plus jamais apposée « en hommage aux citoyens argentins et français enlevés, détenus et disparus en Argentine sous la dictature militaire (1976-1983) » et « à toutes les victimes de la répression »
Et mon voyage s’est terminé brusquement enatteignant l’Avenue de la Grande Armée, mais ce fut déjà un beau voyage…
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