Quotidien, encore…
Catherine Bierling
Souvent occupée avec les bobos qui se succèdent et se remplacent…
Combat contre le froid, bouchant les trous au-dessus des fenêtres, refusant encore d’allumer le chauffage central au gaz et se réjouissant de faire le soir une bonne flambée dans ce petit poêle bien vieux qui réchauffe nos soirées. Presque toutes les personnes que je connais résistent encore héroïquement au froid… à quelle sauce va-t-on être mangé ? Quelle sera la teneur exacte des factures, on ne le sait guère, les annonces changent tous les mois, on peut seulement imaginer qu’elles seront salées. En attendant, je porte trois pulls et deux paires de chaussettes et je résiste. C’est surtout assise au bureau, écriture ou ordinateur, que les extrémités se refroidissent vite. Il faudrait bouger plus, mais le temps devient assez désagréable dehors. Pluie, vent froid, un temps de novembre en somme.
Allons, il y a pire, on va tenir le coup, tant qu’on n’est pas malade. Il faudra penser aussi au prochain vaccin contre la grippe, il paraît qu’elle est gratinée, cette année.
Pour se tenir chaud, on mange beaucoup de soupe ; la choucroute est à la cave prête à la consommation dans sa jarre de grès. Les pommes attendent d’être transformées en compote ou en tarte. Celles qui pourrissent sont entreposées sur le rebord du balcon pour le plus grand bonheur des merles qui viennent les picorer en gloussant joyeusement. (Les merles gloussent-ils ?)
Rentrés depuis deux semaines des Cévennes où l’on déjeunait encore au soleil sur le balcon, on est passé directement en mode hiver. En Allemagne, ça commence fort puisque les marchés de Noël sont déjà installés et que le dimanche 27 novembre est le premier dimanche de l’avent, avec tout son lot de bougies, de « Plätzchen » (petits biscuits de Noël) et de couronnes de l’avent. Je ne suis pas encore au diapason
Et bien sûr, si je me concentre sur ces petites nouvelles de l’hiver qui approche, je n’oublie pas toutes les sombres nouvelles qui nous atteignent par tous les médias. La COP 27 qui n’a pas réussi grand-chose, les footballeurs dans leurs stades climatisés, les résistances héroïques en Iran et maintenant en Chine, les conditions de survie si difficiles en Ukraine, les réfugiés sur leurs bateaux que personne ne veut recevoir, les idées d’extrême droite qui se répandent partout comme une peste, et j’en oublie sans doute…
J’ai traduit quelques extraits de mon texte autobiographique « vieille comme mes robes ! » pour une lecture au DTA (L’archive des journaux d’Emmendingen) le 22 janvier, jour de la commémoration du traité d’amitié franco-allemand. Il faut bien que les citoyens fassent quelques efforts pour entretenir la flamme, puisqu’il paraît que l’amitié est quelque peu refroidie en ce moment et qu’on a toutes les peines du monde à se mettre d’accord pour fabriquer un avion de combat franco-hispanoallemand. En ce qui me concerne, ça ne fait pas partie de mes priorités, les avions de combat, mais je suppose qu’il y a d’autres pommes de discorde entre les « nations amies » où c’est finalement presque toujours le chacun pour soi qui l’emporte.
Alors nous parlerons de ce que nous avons fait, à notre modeste niveau pour que vive malgré tout l’amitié franco-allemande…
Internet
-
Deutsches Tagebucharchiv (en allemand)