Dans le rétroviseur
Nadine P.
« Interdiction de prendre en photos des êtres vivants. » C’est la nouveauté transmise dans la région de Kandahar (Afghanistan) par les talibans qui tiennent, par ces ordres, à maintenir sur l’ensemble du territoire la mainmise extrême de leur islamisme radical.
Comment repenser sans souffrir à celles et ceux rencontrés fin des années 70 dans le pays ? Comment pouvais-je imaginer que les libertés et les lois seraient, tant d’années plus tard, plus réductrices de liberté et d’horizon ? Un monde qui remonte le temps, un mauvais sens de l’histoire comme dans tant d’autres pays.
Puis les actualités se faufilent autrement.
Comment croire en l’uniformisation de l’éducation en France quand je vois un reportage sur Mayotte évoquant l’école à distance ? Idée : des élèves en vidéoconférences pour soulager les classes bondées. Les enfants hésitants parlent devant le journaliste de problème de réseau pour y accéder, mais ne disent pas que peu ont l’électricité chez eux et n’auront, en dehors des filles-fils d’élus ou de notables autres, la possibilité de suivre de cette façon dans l’école publique.
Mayotte encore, et son droit du sol. On en parle beaucoup, mais on oublie que l’idée est venue du maire de Troyes en 2005, Jean-François Baroin, alors ministre des outre-mer. Moi qui vivais sur l’île à l’époque, je n’oublie pas les manifestations qui avaient eu lieu en retour de cette annonce et qu’un mort avait été déploré. Des heurts venus réclamer le départ des Comoriens, non, mais bien le retrait à l’époque de cette loi menaçant les familles déjà installées de longue date, toutes pour la plus part d’origine des Comores, et pour cause !
Mes amies avaient peur de voir leurs familles coupées en deux, elles ne rejetaient pas dans ces années-là, leurs frères de sang à la mer comme maintenant. Pourtant Mayotte n’était pas encore un département français, alors qu’a-t-on mis en place depuis 2011 pour éviter ce gâchis ?
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Observatoire des inégalités | Le droit du sol selon François Baroin : l’amalgame et le mensonge