Grisaille

Bernard M.

Nos petits zouaves ont regagné leurs pénates parisiens hier avec leurs parents. Après la phase des rangements divers, descendre la grande tour en planchettes kapla installée au milieu du salon, ranger dans l’armoire diverses peluches réparties aux quatre coins de la maison, me réinstaller dans mon bureau que mon fils colonise quand il est là, nous retrouvons nos marques et notre tranquillité. Père et mère étaient très loin d’être en vacances, scotchés la plus grande partie de la journée sur leurs ordinateurs ou en visioconférence et donc les grands-parents sont fortement mis à contribution, parfois même un peu plus que souhaité. En grandissant ils deviennent plus faciles et coopèrent mieux entre eux, même s’il y a encore parfois quelques étincelles. Mais tout de même ils sont sacrément remuants et très demandeurs les petits mignons. Mais on ne s’en plaint pas car ils apportent aussi le formidable rayon de soleil de leur joie de vivre et de leur enthousiasme. Et du soleil on en a besoin car le temps est assez sinistre ces derniers jours, spécialement aujourd'hui où il a pleuvioté presque toute la journée avec en prime un vent plutôt désagréable.

La météo du monde n’est pas plus encourageante. La liquidation de Navalny m’a fait un choc. Comme un symbole de la puissance mortifère inentamée de l’effrayant Poutine. Les mois, les années passent, rien ne bouge apparemment dans une Russie totalement sous contrôle. L’Ukraine souffre, le front est figé, la Russie d’abord malmenée puise dans les réserves quasi infinies de son immense territoire, la victoire ukrainienne n’est plus une évidence. Au Moyen- Orient après les frappes monstrueuse du Hamas, ce sont maintenant les Palestiniens civils qui souffrent bien au-delà de ce qu’aurait dû être une réponse proportionnée. Chez nous, dans des situations infiniment moins dramatiques, il est plus que préoccupant de voir que ce sont les quelques mesures pour la transition écologique déjà bien insuffisantes qui font les frais de la crise paysanne. Ce sont les voix de la FNSEA ou de la Coordination rurale que l’on entend, bien plus hélas que celles de la Confédération paysanne, seule force à associer étroitement, dans les faits et les pratiques et pas seulement dans les mots, la défense des paysans et la préservation de l’environnement.

J’ai commencé hier à rattraper la lecture de notre blog sur lequel j’avais une bonne dizaine de jours de retard et j’aurais bien envie de rédiger quelques commentaires sur certains billets qui me parlent. Mais après le tourbillon des petits j’ai bien des choses à rattraper. J’ai passé pas mal de temps aussi à rédiger le rapport d’activité de l’association en prévision de notre Assemblée générale qui se tiendra le 23 mars. Nous devons faire parvenir aux membres ce document un peu de temps à l’avance pour qu’ils puissent en prendre connaissance. C’est un travail à la fois indispensable pour faire le point de nos activités mais, il faut bien le dire, également guère palpitant à écrire, une sorte de pensum.

Dimanche après-midi pour sortir de cette grisaille nous avons fait un saut au Salon du chocolat organisé dans notre petite ville. Dommage que les enfants soient déjà partis, ils auraient adoré et auraient profité à plein des dégustations qu’offraient les différents stands. Nous, on s’est vite sentis saturés. L’an dernier la pièce emblématique que l’on pouvait gagner en participant à la tombola était une magnifique représentation du beffroi et de la halle centrale, cette année, jeux olympiques obligent et passage de la flamme dans notre ville le 17 mai, c’est une pièce évoquant le sport, bien moins fine et esthétique à mon sens.