Aimer Dostoïevski

Elizabeth L-C

Paru récemment, un livre que je n’ai pas encore lu, mais qui m’attire fortement : celui que Julia Kristeva vient de consacrer à Dostoïevski.

Dostoïevski, Dosto comme on disait, c’est pour moi une lecture de jeunesse, d’adolescence même, des années ingrates du lycée, la 3^e, la 2^e, la 1^e, un auteur qui fournissait la base de discussions enfiévrées, car il posait les bonnes questions, on le voyait bien – t’en souvient-il, ma copine et homonyme Elisabeth F. ?

Il y avait Crime et châtiment, bien sûr, mais aussi Les Démons qui à l’époque s’appelait Les Possédés, Le Joueur, Les Frères Karamazov et surtout L’Idiot qui nous était si cher, Gérard Philipe y était sûrement pour quelque chose.

Et aujourd’hui je m’aperçois que je ne l’ai pas relu depuis, c’est absurde… J’ai repris Tolstoï, Gogol, je n’ai jamais quitté Tchekhov, mais pourquoi ne pas relire mon cher Dosto ? Avant de lire le livre de Kristeva, si passionnant soit-il, il faut que je me remette à lire Dostoïevski.

« Aimer Dostoïevski ? Dostoïevski « auteur de ma vie » ? Deux expressions trop étroites pour exprimer l’engloutissement et la régénérescence que provoquent en moi, en vous, la tessiture vocale de ce sens tourbillonnant, la violence du Verbe incarné que je suis, que vous êtes, qui vous blesse, vous ennuie et vous transcende. » écrit Kristeva.

Bibliographie

• Julia Kristeva, Dostoïevski face à la mort, ou le sexe hanté du langage, © Fayard, octobre 2021

On peut en lire des extraits sur le site Fabula

Internet

• Wikipédia | Fiodor Dostoïevski

• Fiodor Dostoïevski, Jouer sa vie, en replay sur Arte jusqu’au 24/12/2021