Chroniq’hebdo | De Lens, des maisons
Pierre Kobel
Deux jours de détente et de découverte à Lens qui nous était inconnue. C’est une ville qui garde des restes forts de son passé minier et industriel. Dès notre arrivée, nous avons pris le chemin des terrils qui se dressent non loin et gardent la mémoire de ce passé. Quelques efforts pour atteindre les 200 m d’altitude qui dominent la plaine et la ville avant de redescendre jusqu’à l’hôtel dont le calme et le confort nous ont permis de nous reposer.
Plus tard nous sommes allés jusqu’au centre-ville où se dressent de hautes façades art déco.
Le lendemain, nous avons eu seulement à traverser la rue pour aller visiter le Louvre-Lens. Longs bâtiments de verre et de métal sur le site d’une ancienne fosse qui abritent dans une Galerie du temps, une part des merveilles du Louvre. Avancer, comme nous l’avons fait dans ce grand espace ouvert au regard et à l’esprit a quelque chose de magique. Là encore, je me suis senti chez moi. Non pas avec un sentiment de propriété des objets, mais celui d’une inscription de moi-même dans ce patrimoine collectif. Celui d’une familiarité grandissante avec ce qu’expriment les sculptures, les peintures, la recherche de la beauté, du dépassement de soi.
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Quel succès que cette nouvelle collecte des souvenirs de maisons ! La thématique parle à tout le monde ou presque certes et le nombre de textes ne cesse de grandir, leur variété offre des points de vue divers. C’est la perspective d’un corpus riche et très intéressant. Que mettons-nous dans les maisons de notre vie ? Qu’y abandonnons-nous ? Quelle part solide ou éphémère de notre personnalité représente-t-elle ? Autant de questions que je me pose, moi qui ai rêvé souvent d’en posséder une et qui ai toujours laissé échapper les occasions que j’aie eu de réaliser cela. Il n’y a sans doute pas de hasard…