Mon carnet s’ennuie
Elizabeth L.C.
Je possède un carnet que j’appelle « extime », à la suite de Michel Tournier (et de bien d’autres). Il est de couleur violette, à couverture rigide, avec un élastique et un signet. Son rôle est de résider dans mon sac à main afin que j’aie de quoi noter à l’extérieur : choses vues, propos entendus, références de livres, de films et d’expos, etc. À l’occasion, un rappel de choses à faire dans l’avenir proche.
Oui, mais en ce moment, mon carnet s’ennuie. Commencé en septembre 2019, portant le n° 22, il est à peine parvenu à un quart de sa capacité à ce jour, dix-sept mois plus tard. La raison est évidente, c’est que je sors de moins en moins… Il y a eu les diverses périodes de confinement, et actuellement ça ne vaut guère mieux. Même si techniquement parlant je pourrais sortir, je ne le fais plus guère que pour faire les courses. Et il fait un peu frisquet pour une simple promenade sans but.
Comme nous tous je voudrais que cette situation prenne fin, ne serait-ce que pour que mon carnet se remplisse et cesse de se croire inutile.