Un homme de bien
Elizabeth L.C.
Je repense avec plaisir, avec tendresse, avec admiration, à Robert Badinter vu mercredi dernier (le 10 mars) sur le plateau de la Grande Librairie. À 93 ans sonnés, il n’a rien perdu ni de ses convictions ni de sa capacité d’enthousiasme et d’indignation. Je me suis souvenue, comme beaucoup d’entre nous, du combat qu’il a mené en 1981 pour l’abolition de la peine de mort, du courage qu’il lui a fallu. À le voir, à l’entendre, ce sont de beaux mots qui viennent à l’esprit, courage, dignité, justice, cohérence… Je partage l’adoration qu’il porte à Victor Hugo. Je n’ai pas lu encore le livre qu’il a consacré à l’histoire de sa grand-mère, Idiss – mais François Busnel ayant mentionné qu’il existe aussi en édition de poche, ce sera plus facile.
La fin de l’émission a été attristée de ce que Robert Badinter, passionné de musique, nous a dit de sa perte d’audition qui le condamne, dit-il, à « entendre faux ». Busnel avait convié un pianiste virtuose, Guillaume Bellom, qui a joué un fragment d’une Partita de Bach. Mais son invité était largement privé du plaisir de cette interprétation. La vie est cruelle.
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