Saisons perdues
Elizabeth L.C.
En écho au texte de Catherine Bierling : Éphémères saisons
Éphémères saisons celles du temps qui passe
Au bord de la rivière avec le noir tourment
Le sablier coulant devenu châtiment
Sans hâte tu saisis la branche qui se casse
La mer revient toujours son échine fracasse
Et le mort n’avait pas écrit son testament
Insouciant d’un futur que le destin dément
Ne pouvant rattraper tout ce qui nous dépasse
Éphémères saisons que l’on a crues pérennes
Reçues comme un présent, accueillies comme étrennes
Acompte crédité au bout de la douleur
De jour en jour perdu l’espace se restreint
Et le soleil meurtri étale sa pâleur
Quand s’échappe à l’instant celui que l’on étreint