Pas essentiel
Bernard M.
Impressionnant comme le temps passe. Mon dernier billet sur ce blog date déjà de plus de dix jours. Je les ai à peine vus passer. J’ai été retenu à Paris plus longtemps que prévu par divers aléas mais je vais retrouver ma petite ville méridionale dès dimanche…
Nous avons changé d’année. Mais oui ! Presque à la dérobée, vu les circonstances. Les vœux me paraissent toujours un rituel bien formel mais cette fois c’est encore pire. Bon, que ça ne m’empêche pas de souhaiter une bonne année à celles et ceux qui passent par ici. Vous souhaitez quoi ? Allez, pour commencer, une bonne petite piqure un de ces jours proches, pour pouvoir retrouver ensuite des sourires démasqués… Mais il y aurait tant d’autres choses à dire vu l’état du monde, le covid n’est que la pointe visible de l’iceberg (tant qu’il y aura des icebergs !)
Je n’ai pas fait grand-chose de ce que je prévoyais pendant ce séjour parisien que j’avais imaginé pourtant assez studieux puisque dépourvu des sollicitations culturelles habituelles de la capitale et n’ayant pas de télévision dans mon petit pied à terre. Mais finalement j’ai assez peu lu, assez peu écrit et ma transcription n’a pas avancé d’un iota.
J’ai cependant terminé Armen d’Hélène Gestern que j’avais commencé il y a un bon moment puis délaissé. C’est un livre très remarquable par son originalité, sa composition, offrant l’autobiographie (disons plutôt les traces autobiographiques) d’Hélène, au miroir de la biographie d’Armen, un livre en tout cas qui me donnerait envie d’écrire un plus long commentaire mais m’y mettrais-je…
J’ai aussi lu, ça ce n’était que l’affaire d’une soirée, une belle bande dessinée évoquant la guerre de Yougoslavie, Des bombes et des hommes. On y voit, au milieu des horreurs de la guerre bosno-serbe de 1995, s’exprimer un grand besoin de maintenir à tout prix une vie culturelle, essentielle à la population. Ce qui ne pouvait que faire écho à ce « pas essentiel » d’aujourd'hui qui nous vaut cinémas, théâtres, musée, expositions, fermées devant le méchant virus. J’ai écrit une petite chronique sur ce livre. J’ai hésité à la poster ici mais comme le récit est directement autobiographique j’ai préféré le donner au site de l’APA. Ici ou là-bas ? Après tout qu’importe. Vous pouvez d’ici aller lire là-bas…
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