Bretagne

Bernard M.

Temps somptueux sur notre Bretagne. Les températures en journée montent à 28, 29° degrés. Même la température de la mer, qui était à 17 il y a une semaine à notre arrivée monte progressivement et approche les 19, on sent la différence, ça ne serre plus les mollets et la nuque lorsqu’on entre dans l’eau, c’est juste délicieusement rafraîchissant.

Est-ce effet du changement climatique ? En vérité j’ai souvenir d’autres étés où nous avions eu pendant quelques jours des températures du même ordre. La Bretagne en tout cas devient populaire du fait de ces chaleurs croissantes. Je me souviens que lorsque j’étais enfant l’idée d’aller en vacances en Bretagne, dans ce pays « où il pleut tout le temps » paraissait baroque ! Les inondations terribles qui ont frappées l’Allemagne et la Belgique ces dernières semaines semblent elles en tout cas avoir un lien avec ce changement et d’ici nous avons des pensées pour ceux qui sont touchés alors que nous profitons de cette Bretagne délicieuse.

Tout cependant n’est pas simple et facile ici. Nous avons réceptionné les travaux de rénovation de notre petit appartement, mais il reste des choses à faire et nous sommes de très piètres et lents bricoleurs, puis il a fallu redescendre et réinstaller notre mobilier stocké dans l’appartement du dessus, celui de ma petite sœur, où nous nous étions provisoirement installés. L’appartement de ma petite sœur, non pas, l’appartement de mon neveu, car ma petite sœur n’est plus là. Dormir dans ses draps, s’installer sur sa terrasse d’où elle regardait la mer trop fatiguée pour aller jusqu’à la plage à 100 mètres, repenser à ces dernières fois où nous l’avons vu l’été dernier, n’est pas si facile et génère des pensées pas bien gaies.

Nous sommes ici avec notre petit zouave tout à fait mignon mais très accaparant et capable parfois de moments tête de mule pas très durables mais tout de même assez pesants. Nous profitons délicieusement de lui, de son énergie, de ses jeux, de ses imaginations, des histoires de plus en plus élaborées qu’il raconte mais force est de reconnaître que c’est assez fatigant et qu’il nous arrive de nous dire : ah, ce serait bien de prendre des vacances !

Plage immense à nos pieds ou même s’il y a beaucoup de monde on n’a jamais le sentiment d’être oppressé. Les bois sont bien présents jusque très près de la mer, notamment derrière chez nous où le Conservatoire du littoral possède de bonnes surfaces restées inconstructibles mais surtout quand on s’enfonce un peu vers l’intérieur le long de l’Odet. Les fortes températures incitent à des bains matinaux et surtout à aller à la plage le soir, vers 19 heures et jusque vers 21h. Douceur de l’air alors, beauté de la lumière. Nous remontons ensuite pour dîner sur notre terrasse, face au couchant, les soirées ici tout à l’ouest sont longues et il ne fait complètement nuit qu’à 23 heures. Plaisir de rester à lire encore un peu à la fraîche après avoir couché (laborieusement) l’animal. Envie qui me traverse d’aller carrément sur la plage avec une vague couverture, de marcher un peu pour m’éloigner des quelques sources lumineuses proches et de poser face à la mer et sous le ciel pour le reste de la nuit. Le ferais-je ?

Ce matin lorsque je reprends ce billet laissé en plan hier, le temps a changé. Après la quasi-canicule, le ciel s’est chargé et cela tonne au loin, il a même plu un peu ce qui a rafraîchi l’atmosphère. Tandis que D. est sortie se promener entre les gouttes avec le petit gars, je suis remonté au troisième pour finir tranquillement ce billet, faire quelques mises à jour sur le site de l’APA, répondre à mes messages et aller lire les nombreuses contributions arrivées sur le blog depuis la mi-juillet et que je n’avais pas eu le temps de lire encore. Riches et diverses toutes ces contributions, décidément ce blog est plein d’intérêt, le temps me manque pour rédiger les commentaires qui me viennent pourtant à l’esprit en lisant les mots des uns (et des unes !) et des autres …