Comment le Dictionnaire du mouvement ouvrier et social m’a aidé
Martine B.
Je suis en train de faire un film sur mon grand-père maternel militant antifasciste entre les deux guerres, créateur de la LICA (ligue internationale contre l’Antisémitisme) et résistant sous l’occupation nazie. Par ma mère ne n’ai pas pu obtenir beaucoup d’informations sur activités politiques, car elle vivait à l’époque avec sa mère divorcée.
J’ai donc tenté des recherches sur Internet et comme par magie j’y ai trouvé une fiche biographique sur mon grand-père Henri Levin.
Cette découverte n’a en fait rien de miraculeux, elle est le fruit d’un travail de longue haleine : Le dictionnaire de l’histoire sociale crée en 1964 par l’historien Jean Maitron qu’à ma grande honte je ne connaissais pas.
Cette « bible » « Le Maitron » comme disent les initiés, est constituée de 56 volumes répartis en 5 périodes couvrant de 1789 à 1968. Il a été mis en ligne gratuitement par les éditions de l’Atelier depuis 2019, mettant à la portée de tous pas moins de 187 266 notices biographiques !
Je dois dire que j’ai été heureusement surprise et satisfaite de découvrir de nombreux détails sur les nombreuses activités inconnues de moi organisées par mon grand-père. J’ai appris qu’il a créé un Centre de liaison des comités pour le statut des émigrés en 36 et pu prendre connaissance non sans émotion de ces petits des journaux dactylographiés militants Fraternité qu’il diffusait. Ses participations aux délégations internationales à la SDN, les différentes conférences qui ont donné lieu à publications ainsi que de nombreux détails sur le réseau de résistance (VIC) il dirigeait 42 : les 206 résistants qu’il a recrutés, les 32 déportés et les 3 fusillés, les 26 fois où il échappa aux arrestations allemandes…
Ces recherches m’ont permis de me replonger pour un temps dans l’univers héroïque de l’antifascisme et de la résistance. Passionnant !
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