Grèce éternelle
Elizabeth LC.
Je reviens de quatre semaines passées en Grèce avec des provisions de beauté, de lumière et de chaleur humaine. La Grèce est toujours la Grèce et je commence à penser qu’elle le restera toujours, la Grèce est éternelle. Pour relancer la machine, j’ai relu ce que j’écrivais en juin 2012 (hou la la, dix ans déjà…) au retour d’un autre voyage en Grèce.
On était alors au lendemain des élections qui avaient porté au pouvoir le front de gauche Syriza et l’on s’interrogeait sur l’avenir. Bien sûr, rien ne s’est passé comme prévu, comme partout en Europe l’écart s’est agrandi entre riches et pauvres, les partis populistes ont progressé, etc. La droite est revenue aux manettes avec un Premier ministre issu d’une vieille dynastie de politiciens, un goût de déjà vu… Les gens d’une vaste classe moyenne ont de plus en plus de mal à s’en sortir, avec un salaire moyen de 725 €/mois (chiffres INSEE) : mais allez faire un tour au supermarché, les prix des produits sont pratiquement les mêmes qu’ici. Il n’y a guère que les fruits et légumes qui coûtent moins cher (et ils sont tellement meilleurs dès qu’on sort de la ville), le poisson aussi. Alors comment font-ils ? Ils se débrouillent. Car les Grecs sont généralement débrouillards.
Quatre semaines donc, dont la moitié à Athènes, l’autre moitié dans l’île de Skyros et en Eubée. À Athènes je n’ai pas fait grand-chose… un tour en ville dans les petites rues autour de Monastiraki pour acheter du tissu (d’ailleurs pas trouvé ce que je voulais…), une visite avec ma fille de l’exposition consacrée au peintre Konstantinos Parthénis (1878-1967) à la Galerie Nationale. Peintre intéressant, à mon sens, surtout par ses paysages (certains assez proches de Corot), et qui a suivi beaucoup de directions différentes, d’où une production assez hétérogène sans style spécifique. La Galerie Nationale vient d’être rénovée, mais, mais, mais… Dans les salles d’exposition, un système de climatisation très bruyant régnait sans conteste (on plaint les gardiens). Le site Internet du musée est aux abonnés absents depuis une durée indéterminée. Enfin, la vidéo annoncée dans l’expo se bornait à un diaporama d’œuvres du peintre : pas de commentaires, pas de dates. L’un dans l’autre, comme on dit, plutôt décevant.
Heureusement, il y a la Grèce éternelle, l’odeur des pinèdes, la mer, les rivages, où il y a toujours une taverne avec ses petites tables carrées et ses chaises paillées, où l’on mange des petits poissons frits, du poulpe grillé, des aubergines… où l’on boit du vin blanc (qui n’est plus résiné, mais toujours en vrac) servi dans des mesures en fer-blanc, quart ou demi-litre. Et les chemins où l’on mange des figues à même l’arbre, si j’ose dire. Fin août, début septembre, c’était la saison.
Internet
-
Wikipédia (angalis) | Konstantinos Parthénis