Respirations cinématographiques

31 août 2023

Respirations cinématographiques

Nadine P.

Dans quatre ans, un nouveau président, ou présidente, dans un an, les Jeux olympiques en France, rentrée scolaire et fin des vacances d’été.

Ça fait beaucoup, surtout quand tout ça est répété à l’envi.

J’ai lu le très beau billet « Été… côté pile » de Marie-Françoise, me suis apaisée dans ses mots.

Envie de légèreté ou de défenses poétiques pour nourrir mes rêves, la réalité et le doute.

Je m’offre alors de belles rencontres cinématographiques, des bijoux.

Une nuit

Film magnifique, délicat, sobre, tout en langage et inconnu, porté par la réalisation sensible d’Alex Lutz et dans son jeu d’acteur, proche complice de Karine Viard, deux comédiens que j’aime beaucoup.

La maison du lac

Film de 1981 que je n’avais jamais vu. Il semble avoir été tourné hier tant du point de vue des dialogues au parler vrai, qu’à celui de l’humour très actuel. Montrer le temps qui passe sur les corps de deux acteurs Katherine Hepburn et Henry Fonda, dont c’est le dernier film, c’est très rare. Jane Fonda, fille d’Henry, tente de réparer la vie avant la perte, monde poreux entre fiction et réalité. Un grand moment devant ma télévision, assez exceptionnel pour le souligner.

Puis un choc !

C’est aussi cela la poésie et les secousses culturelles qui parsèment la vie, nul besoin d’être gai(e) pour aimer ce qu’on lit ou voit. Comme je l’ai ressenti dans l’écrit de Marie-Françoise « Été… côté face ».

C’est fort et doux, difficile et précieux.

Anatomie d’une chute

Cette réalisatrice, Justine Triet, est un génie. C’est peut-être un peu fort, mais c’est le mot qui me vient. Anatomie, c’est bien de cela dont il s’agit. Une invitation à entrer lentement « dans » les personnages posés les uns en face des autres, les uns à côté des autres, proposer de ne pas juger, mais de voir, de regarder leur vie se former et se déformer.

« Regardez autour… » dit l’enfant.

C’est en soi et bien souvent autour que les histoires se créent.