Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Grains de sel
Grains de sel
Grains de sel

Blog créé par l'Association pour l'autobiographie (APA) pour accueillir les contributions au jour le jour de vos vécus, de vos expériences et de vos découvertes culturelles.
Voir le profil de apagds sur le portail Canalblog

Newsletter
Commentaires récents
14 octobre 2023

Carte postale du Transvaal (2)

Malcolm

Je n’ai écrit que deux fois sur ce blog et je me suis rendu compte que j’avais déjà réussi à y dire des bêtises ! Je dis « bêtises » parce que je n’ose pas écrire ici « conneries », mot que j’utilise pourtant habituellement (peut-être trop fréquemment…) dans mon langage parlé. Ah zut, ça y est, je l’ai aussi écrit. C’est dingue. Je déteste ça.

Quoi donc ?

Mais dire des conneries, enfin !

Alors, de quoi s’agit-il ? De ma « carte postale du Transvaal ». La spontanéité de l’écriture sur un blog a certes son charme, mais ainsi que, dans une conversation, on devrait toujours tourner au moins deux ou trois fois sa langue dans sa bouche avant de l’ouvrir, j’aurais donc dû dans le cas de figure, avant d’envoyer crânement mon fichier Word à Pierre, vérifier que je n’y avais pas, justement, introduit de conneries. Je ne parle pas ici des « coquilles » dues aux doigts arthrosés de plus en plus imprécis sur le clavier, mais de celles plus sérieuses relevant des neurones décadents de ma cervelle ramollie qui, en s’éteignant les uns après les autres — sans plus jamais se rallumer malheureusement à mon âge… — effacent les souvenirs ou les déforment outrageusement) !

Pour moi, dans ce genre d’exercice, une connerie c’est (entre autres…) une erreur factuelle manifeste. Car, si je peux encore assumer ou supporter (dans une certaine mesure…) la subjectivité d’une quelconque anecdote, les erreurs dites « factuelles » me posent personnellement un vrai problème, dans la mesure où elles m’apparaissent parfois (trop souvent…) à l’origine des pires més- ou réinterprétations des « événements » vécus (ou prétendument…), pour ne pas dire de leur pure invention. Les exemples ne manquent malheureusement pas dans le « récit familial » que je m’attache, dans mes écrits autobiographiques, à corriger du mieux que je peux à l’aide de mes (riches et précieuses) archives familiales. Je m’étonne d’ailleurs de ne pas m’être fait « allumer » par les frères et sœurs qui ont lu ma carte sur le blog… Mais comme ils sont encore plus vieux que moi, ça peut se comprendre (joking !).

420231010gds-mem_msaunders_carte_postale_du_transvaal_2_paques     Ce qui est étrange, c’est que mon précédent billet avait justement vocation, au moins en partie, à corriger de fausses informations, concernant le passé de ce lieu insolite. Ainsi donc, si je ne m’étais pas contenté (dans l’émotion de ce récent « retour au Transvaal » évoqué) d’un trop rapide coup d’œil à ces photos des vacances de Pâques 1956, et si j’avais fait un petit exercice élémentaire de vérification dans mes dossiers (mon fichier « chrono », pilier de mon travail autobiographique, à l’année 56, et toutes les photos et correspondances disponibles pour cette année-là), je me serais rendu compte que je m’étais en fait laissé comme hypnotiser par ces tendres images de nous, enfants, avec les chevreaux de ma tante dans nos bras. Oui, Pâques, le printemps, c’est effectivement la période de mise bas des chèvres. Mes affinités particulières pour cette espèce animale ont d’ailleurs émergé là, et se sont affirmées un peu plus tard (et pas très loin du Transvaal), quand je me suis retrouvé cette fois « en pension » (pendant près de quatre ans…) chez l’oncle Raymond et la tante Jacqueline, après qu’ils ont acquis à la retraite leur petite fermette à Sommecaise, où ma tante conduisait encore un troupeau de biquettes. Mais c’est un autre chapitre de mon histoire… C’est aussi là que (le récit familial le prétend, mais je n’ai pas encore complètement épluché cette question…) serait née ma vocation vétérinaire (j’ai aussi pris l’habitude de dire que le « pain blanc » de ma carrière aura été mes 30 mois d’activité au sein d’un laboratoire de recherches sur la pathologie caprine !).

Bon, j’en viens au fait !

Nous sommes bien allés, mes deux sœurs et mon petit frère, et notre grand-mère Mamine, au Transvaal à Pâques 1956, mais contrairement à ce que je pensais, cette fois-là c’était également avec… eh oui, notre mère ! Elle ne pouvait donc pas être partie en Écosse à ce moment-là comme je l’ai écrit, car… c’est tout simplement elle qui a pris toutes ces photos, avec son magnifique Zeiss Ikon à soufflet de l’époque. Parmi ces photos, j’en ai retrouvé une de groupe avec mon oncle et ma tante, Mamine, ainsi que l’oncle Pierre (le plus jeune frère de Maman) et ses trois garçons, nos cousins Nimier, probablement venus à Pâques rendre une visite au Transvaal et à ses habitants.

Il ne manquait donc sur toutes ces photos que… la photographe : Maman !

Alors quoi ?

Ce qui m’était complètement sorti de l’esprit, c’est que nous sommes allés une seconde fois au Transvaal cette même année 1956, toujours avec Mamine, dès l’été suivant, et beaucoup plus longtemps cette fois. Environ cinq semaines, aux mois d’août et septembre. Je comprends mieux maintenant le sentiment fort que j’ai d’avoir vraiment vécu là (certes, il serait préférable de dire « séjourné ») ! Maman avait alors dégoté un emploi (de secrétaire ?) chez un dentiste et travaillait au mois d’août. L’oncle Raymond (frère de Mamine) et la tante Jacqueline avaient gentiment accepté, pour la décharger pendant les vacances d’été, de recevoir toute notre petite troupe au Transvaal, jusqu’au 10 septembre. Et ce n’est donc qu’à l’occasion de ce second séjour que Maman s’est rendue en Écosse (précisément du 30 août au 9 septembre) pour y régler diverses questions matérielles faisant suite à notre fuite « subreptice » d’Écosse en août 55.

Détails à suivre (un jour, j’espère !) dans le chapitre concerné de mes « Transhumances », mon autobiographie…

420231010gds-mem_msaunders_carte_postale_du_transvaal_2_dessin

 

Publicité
Publicité
Commentaires
N
Alors la mémoire qui s'en mêle et qui s'emmêle, je connais bien. Les souvenirs qui s'entrecroisent au point de créer leur propre vie parfois à eux seuls, je les côtoie aussi.<br /> <br /> Le premier billet si peu "fautif" était passionnant, c'est là l'occasion de vous le dire.
Répondre
E
Arrête de te fustiger, cher Malcolm, ton erreur n'est pas bien grave ! Et ce qui compte vraiment, c'est ce que tu rapportes ici de ton vécu, de ton ressenti cet été-là dans ce lieu spécifique...<br /> <br /> Question subsidiaire : qui est l'auteur du superbe dessin à la fin de ton texte ?
Répondre
Mode d'emploi

Adresser votre texte (saisi en word, sans mise en page, en PJ à votre mail) à l'adresse :

apagrainsdesel@yahoo.com

- Envoyez si possible une image (séparément du texte). Cliquez sur les images pour les ouvrir en grand
- Précisez sous quel nom d'auteur il doit être publié
- Merci de ne pas adresser de textes trop longs afin de laisser son dynamisme à la lecture. Des billets de 2000 à 4000 signes environ sont les plus adaptés à la lecture dans un blog.
L
es administrateurs du blog se réservent le droit de publier un texte trop long de façon fractionnée.


 

Publicité
Archives
Publicité