Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Grains de sel
Grains de sel
Grains de sel

Blog créé par l'Association pour l'autobiographie (APA) pour accueillir les contributions au jour le jour de vos vécus, de vos expériences et de vos découvertes culturelles.
Voir le profil de apagds sur le portail Canalblog

Newsletter
Commentaires récents
16 juillet 2022

Survol émotionnel des Journées

Bernard M.

Je reviens de nos dernières Journées de l’autobiographie qui se sont tenues le week-end dernier à Ambérieu. Je ne ferai pas ici le point sur le contenu et toutes les richesses qu’il comportait. Pas même sur l’ambiance générale avec la tonalité un peu particulière de ces Journées, compte tenu de ce qu’elles étaient les premières après deux éditions annulées en raison de la pandémie. Il y aura tout ceci sur notre site et dans la prochaine livraison de La Faute à Rousseau. Je me contenterai d’une sorte de survol émotionnel, une évocation de mes ressentis psychologiques.

J’y allais cette année avec une certaine réticence. À vrai dire je crois même que je n’y serais pas allé si je ne m’y étais senti tenu parce que je participais à la lecture publique du vendredi soir sur les textes du fonds évoquant la vie ambarroise. Même cette lecture, je la voyais venir sans envie. Dans la dernière période, je me sentais fatigué et mentalement préoccupé par divers soucis et complications d’organisation familiale. Pas du tout envie de me coller en plus quatre journées pleines de préparation de la lecture avec la comédienne toulousaine qui nous coache. Bref je trainais les pieds. Mais force m’a été de constater que je me suis pris au jeu pendant cette préparation, que j’y ai pris du plaisir et encore plus de plaisir ensuite à donner cette prestation à Ambérieu, d’autant qu’elle a été manifestement très appréciée. Plusieurs personnes sont venues me trouver à la fin du spectacle, me disant que je « passais » très bien, que j’avais un vrai talent pour jouer et que j’aurais pu être comédien ! Bon, dans une autre vie peut-être… Même si le compliment était exagéré dans l’enthousiasme du moment, il n’empêche que cela fait plaisir et que les appréciations positives renforcent et font perdurer le plaisir pris dans l’action elle-même.

Autre dimension : comme nous vieillissons ! Bien des visages sont plus marqués, bien des démarches plus laborieuses, sans même parler de ceux de nos anciens fidèles que l’on ne voit plus. Moi-même je me sens concerné, je me fatigue bien plus vite. Cela ne s’est sans doute pas vu, car j’ai beaucoup donné entre installations de tables et de chaises, lecture du vendredi, remplacement d’absents, contribution à l’organisation générale par le biais de mon ordinateur qui a été mobilisé à de très multiples reprises, avec, pour moi, le stress d’en gérer l’usage. Mais je suis sorti de ces trois jours vanné, complètement rincé ! D’autant que nous les avons prolongés par notre CA et par des entretiens de recrutement pour trouver une personne pour remplacer notre salarié qui part vers d’autres horizons. Mais ces Journées ont été aussi l’occasion de voir un certain nombre de têtes nouvelles, dont certaines bien moins chenues que les nôtres, et qui semblent prêtes à s’engager activement dans l’association. Ça fait plaisir.

À tout cela s’ajoute, pour charger encore la bête, l’éprouvante chaleur ambarroise. Celle-ci est courante à nos Journées, compte tenu du climat de cette plaine de l’Ain et de la période estivale dans laquelle se tiennent le plus souvent les Journées. Mais elle est renforcée par le fait que l’Espace 1500, le lieu où elles sont accueillies est un véritable accumulateur de chaleur, avec ses grandes toitures mal isolées, ses espaces souvent vitrés, sa déplorable aération. Le lieu où l’on prend les repas en particulier, au fond de la grande salle, est particulièrement étouffant. Les repas m’y ont paru interminables avec de longs et pénibles temps d’attente entre les plats, plus d’une fois je me suis éclipsé pour aller prendre l’air quelques minutes. C’était une bénédiction alors qu’avec le groupe des Toulousains, nous avons choisi un hébergement dans les hauteurs, au pied du château des Allymes, à 600 m d’altitude, un peu de fraîcheur tout de suite en montant, la présence des arbres, de jolis paysages, on respirait mieux là-haut, on se sentait totalement sorti des Journées, même si, à vrai dire on en parlait sans cesse entre nous, mais quand même on se sentait ailleurs et cela faisait du bien.

Mais, dans le train qui me ramène et où j’ai commencé à gribouiller ces notes sur mon petit carnet avant de les reprendre plus tard à la maison, tout de même et comme toujours, au-delà de la fatigue, c’est l’enrichissement que je retire de ces Journées, le plaisir des contacts et des rencontres, qui s’imposent et perdurent, plus que tout le reste…

20220716gds-vie_bmp_survol_emotionnel_des_journees

Publicité
Publicité
Commentaires
Mode d'emploi

Adresser votre texte (saisi en word, sans mise en page, en PJ à votre mail) à l'adresse :

apagrainsdesel@yahoo.com

- Envoyez si possible une image (séparément du texte). Cliquez sur les images pour les ouvrir en grand
- Précisez sous quel nom d'auteur il doit être publié
- Merci de ne pas adresser de textes trop longs afin de laisser son dynamisme à la lecture. Des billets de 2000 à 4000 signes environ sont les plus adaptés à la lecture dans un blog.
L
es administrateurs du blog se réservent le droit de publier un texte trop long de façon fractionnée.


 

Publicité
Archives
Publicité