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Grains de sel
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27 novembre 2020

Femmes au bord de la fuite

Élisabeth L.C.


 20201126gds-liv_elc_femmes_au_bord_de_la_fuiteComme beaucoup de Français, je ne connaissais pas l’écrivaine canadienne Alice Munro, jusqu’à ce qu’elle obtienne le prix Nobel de littérature, c’était en 2013. J’ai alors lu (en anglais) un recueil de nouvelles intitulé Carried away (qui ne correspond pas aux éditions françaises). Cela m’avait beaucoup plu ; il y avait là un ton, une façon de dire tout à fait spécifique.

Je n’ai pas recroisé Alice Munro jusqu’à cette année où je viens de lire Fugitives (Runaway en anglais – pour une fois je trouve bonne la traduction du titre). Fugitives est également une série de nouvelles, et c’est ce que Alice Munro écrit habituellement (elle a également écrit un unique roman, Lives of Girls and Women, mais il ne semble pas qu’il ait été traduit en français). Elle a aussi produit un texte autobiographique intitulé Rien que la vie.


Le présent recueil comprend donc huit nouvelles, mais de manière assez curieuse, trois d’entre elles (Hasard, Bientôt et Silence) sont liées par un même personnage, Juliet, vu à différents moments de sa vie, et forment comme un petit roman. Il parait que c’est à partir de ces trois nouvelles qu’est bâti le scénario du film de Pedro Almodóvar, Julieta.

Les personnages principaux de ces nouvelles sont toujours des femmes. Qui partent, s’enfuient, s’en vont voir ailleurs. Leurs motivations, soit clairement exposées, soit restant à deviner, peuvent être graves ou futiles. Et du fait de ces départs, temporaires ou durables, leur vie peut basculer — ou pas.

Alice Munro raconte ces tranches de vie avec un mélange de légèreté et d’ironie. Elle possède comme personne l’art de glisser soudain dans la narration un détail d’apparence insignifiant qui fait déraper l’histoire. Les relations de ses héroïnes avec leurs proches sont souvent bancales, ambigües, insatisfaisantes. Les décalages sont constants, les dialogues assez naturels dans la mesure où ils contiennent une certaine dose d’incongru, de ces choses que l’on dit sans réfléchir. Au final, une lecture stimulante, singulière, parfois déconcertante.

Alice Munro : Fugitives, éd. de l’Olivier, 2009, réédité en collection Points

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