Barbara
Catherine Bierling
Contemplant la jolie petite dame lectrice de Phrasie, je songe à cette jeune Japonaise (dont j’ignore l’auteur), envoyée par une amie chère. Assise à sa table de travail, va-t-elle écrire, va-t-elle dessiner ? Elle semble en attente d’inspiration.
Lecture, écriture, dessin nous aident à vivre et à ne pas désespérer de la réalité.
Je souhaite à toutes et à tous de belles fêtes de fin d’année et enchaine avec un texte qui résume mes impressions des mois récents.
Oh Barbara !
La guerre ne cessera jamais !
Toujours des enfants immolés
Sur les autels de l’argent, de la haine aveugle
Le froid
Nous a saisis cette nuit-là
Les moineaux en étaient tout ébouriffés
Nuit blanche, nuit noire
L’angoisse t’a mordu à la gorge
Ne lui laisse pas la victoire !
Pluies tièdes, feuilles mortes
Café chaud, à l’abri sous nos mots
Refaire ce monde qui s’effrite
Photos, gâteaux, conciliabules
Musique qui tintinnabule
Feu dans un poêle qui nous tient chaud
Le gris s’avance, efface tout
La pluie s’installe et joue
À la balle, avec nos espoirs disparus,
Notre vie humaine, parfois si lourde à porter
Larmes, l’eau douce clapotant dans la gouttière,
S’écoulent vers l’océan qui patiemment nous attend
Puis, le vent
Soudain redonne au monde des contours clairs
Des milans jouent entre les nuages
Jour des fantômes qui sans cesse reviennent
Hanter nos anciennes peines…
Ma douleur, sois âge, et tais-toi !