Anniversaires
Bernard M.
Hier nous avons fêté le premier anniversaire de ma petite fille. Rendez-vous était pris à 20 heures. Nous étions derrière notre écran Skype, nous ici, les petits zouzous et leurs parents à Paris, mon autre fils à Berlin. Les petites mines de la demoiselle devant ses paquets et devant la bougie sur le gâteau dans lequel elle plonge allègrement le doigt, le grand frère qui vient l’aider à souffler puis à ouvrir ses cadeaux. Nos discussions ensuite sur les situations respectives, le vécu pandémique ici et là, les problèmes qui s’accumulent plus encore pour les jeunes que pour nous les vieux, l’absence de visibilité pour les mois à venir, tout ça n’est pas bien gai, même si on fait face et si on se régale des sourires et de la joie de vivre des petits…
24 janvier, c’était le jour aussi de l’annonce des trois premiers cas de Covid en France, un couple de retour de Chine plus un vieux monsieur qui décédera quelques jours plus tard. Une information passée à demi inaperçue. Nous n’y songions pas en tout cas en allant à la maternité le lendemain faire connaissance de la nouvelle née.
Qui aurait pu imaginer que nous en serions là un an après ?
Les masques, les mesures barrières, les confinements et les couvre-feux, une vie insidieusement changée, une dystopie faite réalité. Sans savoir où l’on va, même si on se raccroche à l’espoir des vaccins.
Il pleut ce matin, une petite pluie fine et tenace qui ne contribue pas à améliorer l’ambiance. Allez, je mets l’inévitable masque et je file à la boulangerie, j’achèterai un gâteau, il faut s’offrir des petits plaisirs même s’ils ne pèsent pas bien lourd…
Jeudi, nous partons passer deux jours chez une amie, à une centaine de kilomètres d’ici. Voir du monde, changer d’espace, cela va faire du bien. En espérant que le couperet de nouvelles restrictions ne nous tombera pas dessus d’ici là.