Tu vas
Catherine Bierling
Tu vas, lentement
Sur un chemin
S’assombrissant à l’horizon
Tu le sais
Inutile d’espérer plus
Il faut se faire une raison.
Tu l’aurais voulu
Bordé de roses
De chèvrefeuille
Un chemin
Qui siffloterait gaiement
A ton oreille
Les refrains d’antan
Que nous aimions tant
Fredonner.
Comme un cheval de triste humeur
Contraint de tirer sa carriole de deuils
Parmi tous les obstacles
Tu rues et renâcles.
Tu ne connais pas
Le mot magique
Pour échapper au poids de la douleur.
(Pour mon amie, S., disparue le 15 juin 2021)