À la recherche du vivant
C. P.
Ce matin, au réveil, téléphone portable à la main, je descends l’escalier pour aller dans la cuisine, j’ouvre mes mails : Canalblog « Fatigué ».
Mon esprit s’émousse, je ressens empathie et curiosité.
Lecture qui résonne, qui parle, qui fait écho,
qui fait écho à mon état de veille avant de me lever.
Quel sens donner à cette journée qui suit d’autres,
qui précède d’autres encore ?
Ponctuée par la kiné, la pratique du Qi Gong, de l’espagnol, de l’anglais, la visite à la librairie et à la médiathèque, les repas, les courses…
Quelle lecture ?
Quel film ?
Un concert ?
Déprimée, résignée, sans courage, volonté affaissée, affaiblie
Fatiguée et pourtant une énergie qui demande encore à vibrer.
Le manque : d’amis, de parole, d’échanges…
Oh ! la surprise de la rencontre, quelque chose qui n’est pas programmé, le rêve…
J’ai bien aimé « La plus secrète mémoire des hommes » et j’ai applaudi à un Goncourt de 31 ans et inconnu. Quelle bouffée d’air !
J’ai eu un peu de mal à suivre Maaza Mengiste dans « Le roi fantôme ».
J’aime bien divaguer au cœur des 4 volumes de la collection « Vivre écrire » chez Mauconduit « Exilés » « Amoureux », « Femmes dans la guerre » « évadés ».
En politique, je cherche la crédibilité et essaie de ne pas me laisser polluer par les discours « Main stream ». La facture des jours passés est salée et ce ne sont pas à cause de nos « grains de sel », mais malgré eux.
Le jour se lève. Le ciel est du même gris épais qu’hier. Mais il n’a pas gelé, c’est moins beau qu’hier, c’était blanc, les arbres dentelés de givre comme les toiles d’araignée.
Allez, je vais sortir de ma tanière…